30.01.23 ● Ali Ka, DevOps engineer junior ● 5 minutes lecture
Plus vite, plus rentable, plus opportun… Les promesses du Cloud Computing offrent à ceux qui l’exploitent à son optimum, les clés d’une organisation pérenne et ultra-concurrentielle. Et lorsque le cloud computing est évoqué, Kubernetes l’est aussi ! L'indissociable gouvernail domine les solutions d’orchestration assurant à ceux qui l'utilisent correctement des applications conteneurisées, portables… rentables ! Alors, regardons ce “gamme changer” technologique de plus près.
Les méthodes de déploiement et les architectures de systèmes ont beaucoup évolué ces dernières années : du legacy vers les architectures en microservices et dans le meilleur des cas cloud native. En d’autres termes, les applications sont de plus en plus segmentées en partie de plus ou moins indépendantes se traduisant par l’usage des technologies de conteneurisation.
Au début des conteneurs, les ingénieurs informatiques manquaient cruellement de moyens pour les administrer. Plus les applications étaient agrémentées, plus le nombre de conteneurs augmentait, plus leur gestion était fastidieuse. Google s’est donc lancé le défi de créer une unité centrale qui relie les nœuds master et les nœuds workers. Après avoir gardé à son avantage Kubernetes quelques années, le géant américain délivre au grand public l'orchestrateur open-source en juin 2014, aujourd’hui utilisé par la majorité des organisations dans le monde pour :
- Automatiser les tâches quotidiennes des équipes DevOps / DevSecOps.
- Déployer en continu des conteneurs au sein d’un système de cluster.
- Éliminer les problèmes de défaillance liés à l'exécution des applications dans un environnement en production.
Grâce au gouvernail open-source, les entreprises peuvent accompagner leurs croissances numériques en assurant une gestion de leurs applications toujours plus hétérogènes - pouvant atteindre sur le long terme des milliers de conteneurs pour les plus importantes.
Avant de commencer, rappelons que Docker et Kubernetes ne sont pas un substitut de l’un et de l’autre, ces deux solutions se complètent. La première permet de conteneuriser votre application, Kubernetes de gérer vos conteneurs. Il existe bien sûr d’autres solutions de conteneurisation et d’orchestration, mais les deux restent dans leurs domaines respectifs les références.
8 années depuis sa sortie se sont écoulés. 8 années où notre manière de travailler est chamboulée par Kubernetes. L’enquête CNCF de 2021, nous indique que plus de 5 millions de développeurs ont adopté l’outil d'orchestration mais aussi que près de 92% des entreprises dans le monde utilisent ou envisagent les technologies des conteneurs, enfin, que 84% d’entre elles utilisent Kubernetes en production pour innover plus rapidement.
La communauté derrière Kubernetes signe près d’un million de contributions provenant de 35000 contributeurs, plus de 2 000 entreprises contributrices, Google en tête avec 40% des parts. Pour supporter une telle croissance, la CNCF joue un rôle capital.
Créée par la Linux Foundation en 2015, la Cloud Native Computing Foundation a pour mission de fédérer et promouvoir les projets cloud, avec Kubernetes en porte-étendard. La fondation accueille les projets open source du monde entier et les accompagne dans leur développement : droit de commercialisation, la sécurité, l’aide à la traduction, la certification juridique… Que ce soit pour votre apprentissage personnel ou l’adoption de Kubernetes dans votre organisation, la CNCF est une source incontournable : lives, événements physiques (KubeCon)...
Kubernetes est sans aucun doute une opportunité d’affaires pour toutes les entreprises présentant une offre digitale : la banque, la pharmaceutique, la vente en ligne… La solution et l’adoption des microservices sont davantage utiles dès lors que vos applications sont complexes, et votre clientèle exigeante. Kubernetes œuvre en faveur de votre croissance et l’accompagne. Comment ?
L’usage de Kubernetes implique la segmentation de votre infrastructure : une petite équipe multi-disciplinaire concentrée sur un service spécifique. Ces micros points de concentration permettent une meilleure compréhension “day-to-day” des environnements attribués, valorise une culture transfonctionnelle, et réduit grandement votre temps de mise sur le marché.
Non. Sa complexité est à la hauteur des retours sur investissement que vous pouvez ambitionner. Adopter Kubernetes implique un changement sur trois pans de votre organisation : la technique, l’architecture, la culture. Si les deux premiers sont souvent compris par la majorité des organisations, le dernier l’est beaucoup moins. Que voulez-vous, c’est humain, les habitudes ont la peau dure !
Pour la technique, c’est “simple” mais coûteux. Vous allez devoir acquérir les compétences nécessaires pour tirer pleinement partie de Kubernetes. Par la formation, le recrutement en interne ou encore envisager un accompagnement par des conseillers externes. Du côté des formations, elles sont très demandées par les entreprises, l’objectif étant d’acquérir une forme d’autonomie interne et d’engager une adoption de l’outil commune… dans le temps. Pour les derniers moyens, la demande est plus forte que l’offre. Les bons profils s’arrachent !
Pour la culture, ou devrions-nous dire l’acculturation, ce n’est pas simple et coûteux. L’usage de Kubernetes s’inscrit dans le mouvement DevOps / DevSecOps. Ainsi, son bon usage impose le changement des organisations dîtes bureaucratiques, silotées, ou encore trop hiérarchiques. Dans la pratique cela se traduit par la création de petites équipes multidisciplinaires, la promotion de l’apprentissage et du partage, de sprints mesurés en matière de nombre de tickets… La bonne nouvelle c’est que les préjudices encourues ne pointent uniquement si le cap d’une culture cloud n’est pas pris. En d’autres termes, vous n’avez qu’à gagner au prix certes, de temps et de patience.
Pour l’architecture, nous vous invitons à regarder ce live conduit par nos estimés, expertes et formateurs Kubernetes, Halima Gaye et James Gaglo :
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